Nous commençons notre rando par une heure de voiture sur une piste bien cabossée à la limite du praticable à certain moment pour notre voiture. Nous arrivons ensuite au sani pass poste border, c’est à dire la frontière de l’Afrique du Sud avec le petit état du Lesotho. La consigne est claire, seuls les 4×4 peuvent empreinter la route, pourtant seul passage possible entre les deux états pour le côté est du Lesotho.

Nous partons donc pour une randonnée dans un no man’s Land, les 8 km séparant chaques frontières n’appartenant à aucun des deux pays. Après 2h30 de marche dans les nuages, 8km donc et presque 1000 mètres de dénivelé positif nous arrivons à la frontière du Lesotho perché à plus de 2800 mètres d’altitude.

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Sur le chemin, nous nous faisons doubler par une multitude de 4×4 (l’etat de la route justifiant effectivement la consigne) qui transporte autant de touristes… Vraisemblablement nous sommes les seuls à faire cette ascension si ce n’est deux hommes que nous avons croisés en mode ultratrail, au point de se faire encourage régulièrement par les touristes qui nous doubles.

La montée se fait heureusement au frais, dans le brouillard, mais avec une visibilité très réduite.

Une fois sur le plateau, les nuages disparaissent et nous admirons une mer de nuages en contre bas. Le plateau est constitué d’une herbe courte et jaunie où plusieurs petits rondavels constituent un petit village. Les sommets en arrière plan renforce l’impression d’un sentiment de bout du monde.

Avant de redescendre, les nuages disparaissent et nous laissent découvrir de magnifiques montagnes aux bases arrondies mais aux sommets déchiquetés. Les bloques de roche rougies par endroit n’est pas sans rappeler les paysages de grand canyon.

Nous faisons la descendre avec une très belle visibilité nous permettent d’admirer le panorama où les petits nuages semblent danser avec la géographie des lieux.

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6 km de randonnées plus tard et des pieds qui commencent à sérieusement fatiguer, nous reprenons la route pour nous avancer sur notre prochain étape du lendemain. La nuit tombant, nous faisons une halte dans la ville de howick où nous trouvons difficilement un logement. Il faut dire que dès 18h, il ne se passe plus grand chose en Afrique du Sud et nous tombons sur un gentil propriétaire d’une ferme qui accepte de nous préparer à la hâte une chambre pour y passer la nuit.