Après 7 heures de car nous voici en amazonie, plutôt à Lago Agrio car pour retrouver la forêt vierge, il nous faudra encore deux heures de bus. Nous prenons enfin place dans une pirogue avec un groupe de 8 personnes composé de 4 français, 2 allemands et 2 anglo-allemands. Le trajet doit durer deux heures mais nos arrêts fréquents pour découvrir la faune nous permettront d’en profiter plus longtemps – nous avons vu une multitude d’espèce de singe (notamment red monkey, capuchine monkey… dont un véritable show de ces derniers traversant la rivière grâce aux longues branches de certains arbres), paresseux, oiseaux…
Après avoir mangé et pris possession de nos chambres au sein de l’excellent Guacamayo lodge (la notation et commentaires positifs sur Internet sont justifiés) nous repartons en pirogue pour aller nager dans la grande lagune. Sur le chemin nous apercevons quelques petits dauphins roses (qui s’avère en réalité arborer cette couleur que lorsqu’ils jouent et qu’ils chassent) mais sans véritablement pouvoir s’en approcher de très près. L’heure est venue de se jeter dans l’eau marron de la lagune mais non sans appréhension sachant que piranhas, anacondas et autres caïmans grouillent dans les parages ! Notre guide nous explique toutefois que se baigner au centre du lac n’est pas dangereux, les bestioles restants vers le rivage.
Nous admirons ensuite le très beau couché de soleil où l’eau devenue noire reflétant la lumière orangée comme pour mettre en beauté les chauve-souris rasant la surface à la recherche de leur repas.
La nuit est désormais tombée et nous nous rapprochons du rivages et des petits « îlots » d’arbres inondés à l’aide d’une lampe torche pour confondre les caïmans trahis par leurs yeux brillants. Malgré les efforts de notre guide, nous n’en trouverons qu’un bébé et un autre plus grand mais restant de taille modeste. Nous avons toutefois pu découvrir l’ingéniosité de la nature pour se camoufler comme cet oiseau blanc et beige ressemblant à un petit hibou et surtout au parfait prolongement de l’arbre sur lequel il est posé ou encore ce fin mais très long anaconda se confondant la encore à sa branche. Encore un moment impressionnant lorsque notre guide attrape cet anaconda à l’aide de sa pagaie et la faisant passer au dessus de nos têtes – je (lolo) finirais du coup par le caresser du bout du doigt.
Sous un ciel éclatant et brillant comme nous n’avons jamais ou très rarement pu admirer, les arbres et rivages se reflètent dans l’eau sous notre faisceaux lumineux, tel l’oeil de Sauron, donnant l’impression de découvrir des monstres marins au fur et à mesure de notre avancée. On peut d’ailleurs saluer le talent du pilote réussissant à se repérer dans la pénombre et ne manquant, heureusement pour nous, le moindre virage.
Nous faisait la rencontre de notre premier « monstre » arraignée lors du repas, celle ci ayant décidé de nous observer depuis la charpente.
Nous allons ensuite nous coucher, épuiser par cette riche journée, et nous nous endormons avec les cris intarissables et pour la plupart non identifies, de la faune amazonienne.
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