Une fois de plus levés à l’aube, nous avons la grande joie de découvrir un beau soleil, la journée s’annonce bonne. Au programme, 11 km de marche pour rejoindre Quilotoa, village perché à 3 900 mètres.
La première descente de 230 mètres de dénivelé se fait les mains dans les poches en profitant des premiers rayons de soleil réchauffant nos visages.
La première montée de 250 mètres, très raide et sableuse, ne s’avérera pas une partie de plaisir pour moi, le soleil ayant par ailleurs décidé de frapper fort en ce matin.
Après un petit mal de montagne, nécessitant de reprendre des forces, un souffle et un bon rythme, nous traversons un grand plateau et le village de san Pedro.
Alors que nous avions réussi à suivre le tracé, nous finissons par le perdre entraînant un détour de notre parcours et le rallongeant de quelques kilomètres.
La récompense de nos trois jours de marche et de cette dure journée est en haut de cette dernière colline recouverte de fleurs bleues et jaunes. Malgré les glissements de nos pieds sur cette terre sableuse, nous pressons le pas, faisons fi de l’accélération de nos rythmes cardiaques et apercevons enfin cette lagune d’un bleu foncé au fond de cet énorme cratère de 3 km de diamètres. Même le vent violent s’abattant sur la crête ne viendra pas gâcher notre plaisir.
Nous devons maintenant marcher le long de la crête pour rejoindre le village qui se trouve à l’opposé du cratère. C’est au tour de Bertrand d’avoir un coup de moins bien mais qui se dissipera rapidement apres un pause à contempler un lama sur les pentes du cratère. Nous arrivons finalement dans ce village au bout d’un peu plus de 6h de marche, les pieds et le dos douloureux mais avec le plaisir de s’être un peu surpasser et du devoir accompli.
Nous finirons cette journée, les jambes lourdes, à observer les changements de couleurs de la lagune devenant vert ou bleu turquoise sous les effets des rayons du soleil, les nuages s’invitant et disparaissant dans le cratère ainsi que les sommets avoisinant, dont les volcans jumeaux los ilinizas et le volcan cotopaxi.
À l’heure où nous écrivons ce texte, nous sommes dans une chambre sans chauffage, le mercure à l’extérieur passant sous la barre du 0°c, chacune de nos expirations entraînant un nuage (encore un) de vapeur mais sous 7 couvertures nous ecrassant dans le matela pour nous réchauffer.
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